Travailler à la publication d’un premier roman peut parfois donner la sensation d’être en train de gravir une immense montagne. Et en raison du fonctionnement du monde littéraire qui ne permet pas aux professionnels d’accompagner les néophytes, il est souvent difficile de savoir où l’on se situe dans notre ascension. Car terminer un manuscrit est une chose, mais être capable de l’auto-évaluer de manière impartiale en est une autre.

Ainsi, comment savoir ce que vaut un projet qui a été refusé par toutes les maisons d’édition auxquelles il a été envoyé ? Est-il à des années-lumières de convaincre un·e éditeur·rice ou lui manquait-il seulement un petit quelque chose pour s’approcher d’une publication ? Et dans le deuxième cas, que manque-t-il réellement pour passer le cap nécessaire à son arrivée en librairie ? On peut évidemment toujours faire ses propres suppositions, mais on n’est jamais tout à fait certain d’avoir le recul nécessaire sur sa propre œuvre.

Fort heureusement, il existe tout de même des moyens de se faire une idée plus précise de tout ça et parmi ces moyens figure notamment le concours des Murmures Littéraires. Ce concours gratuit organisé par l’association homonyme donne effectivement la chance à des auteurs de recevoir des retours détaillés sur leurs manuscrits non publiés.

Tout cela est absolument génial vous allez me dire, et vous avez raison, mais pour des raisons évidentes de logistique, ces retours ne concernent malheureusement pas tous les participants. Afin de faire partie des heureux·ses élu·e·s recevant ces précieux retours, il reste ainsi nécessaire de passer la présélection, synonyme d’accès à la première étape. Et ce premier tri n’est pas anodin, puisque sur les 500 manuscrits présentés cette année, seuls 200 ont eu la chance de le franchir avec brio.

Si je vous raconte tout ça, c’est parce que j’ai moi-même décidé d’inscrire mon manuscrit « Le Pénitent » à la 6e édition du concours qui se déroule cette année. Il s’agissait d’une opportunité idéale de recevoir des retours intéressants sur les choses qui nécessitent d’être retravaillées dans ce texte pour espérer le faire publier dans le futur. Mais encore fallait-il passer cette fameuse présélection ! J’imagine cependant qu’au vu de la subtilité du titre de cet article, vous vous doutez que c’est évidemment ce qu’il s’est passé.

J’ai donc le plaisir de vous annoncer que j’ai la chance d’accéder à la première étape du concours ! En plus d’être gratifiante, cette présélection signifiant que les juges ayant lu le premier chapitre du manuscrit ont estimé qu’il était de qualité suffisante pour continuer l’aventure, cela veut dire que j’ai désormais la garantie de recevoir deux fiches de lecture détaillées, établies par deux juges différents, qui porteront sur toute la première moitié du roman. Cela me permettra de savoir avec précision ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans ces 200 premières pages. Une excellente nouvelle !

Concernant la suite du concours, la prochaine date clé est fixée au 31 mai 2025. Ce jour-là sera dévoilée la liste, encore raccourcie, des manuscrits dont la première moitié aura été jugée de qualité suffisante pour leur permettre d’accéder à la deuxième étape du concours. Lors de cette deuxième étape, ce seront trois juges qui établiront des fiches de lecture détaillées portant cette fois sur l’entièreté de chacune des œuvres encore en lice. Autant vous dire qu’il s’agirait de documents très précieux pour savoir sur quels aspects me pencher en priorité lors de ma prochaine réécriture. Rendez-vous donc dans trois mois pour savoir si Le Pénitent parvient à gravir une nouvelle marche…