Dès le titre ça envoie du très très lourd par ici, c’est impressionnant. Jeu de mots pourri, citation à deux balles, emoji de lover, il manque plus que le fond jaune avec le smiley 😍 en 3D pour avoir l’impression d’être sur le mur Facebook de tata Suzanne.

Grâce à cette accroche magnifique, vous l’avez compris (vous pouvez hocher la tête pour faire comme si vous aviez réellement compris), aujourd’hui on va parler des thèmes de mon projet de roman. Et pour vous mettre direct dans l’ambiance, je vous le dis, les thèmes c’est pas mes potes, mais alors pas du tout. Pourquoi ? Parce que quand j’ai commencé à écrire mon manuscrit, je n’avais aucun thème en tête. Ou plutôt, je n’avais conscientisé aucun thème en particulier que je voulais traiter. Du coup quand au bout d’un certain temps j’ai commencé à m’informer un peu plus sérieusement sur comment se passait une soumission de manuscrit à une maison d’édition et que j’ai vu que c’était sympa d’accompagner son envoi d’un petit laïus détaillant les thèmes abordés, j’ai commencé à voir flou.

Je n’avais aucune idée des thèmes que j’avais traité dans mon manuscrit ! Pire même, les seuls qui me venaient en tête étaient pourris. Y a un couple dans l’histoire, du coup ça parle d’amour ? Mais y aussi des gens qui se mentent, donc trahison ? J’étais à deux doigts d’être appelé pour scénariser la prochaine saison de Plus Belle la Vie avec mes conneries. Et j’avais beau essayer de chercher un peu sur Google des listes de thèmes possibles, il n’y a rien qui me semblait correspondre. Du coup tu vas te faire remplacer par ChatGPT, cheh. Bref au final, plus ça allait et plus je me disais que j’avais juste écrit un truc au pif, sans aucun thème valable, que tous les éditeurs s’en rendraient évidemment compte et que je pouvais donc faire une croix sur mes espoirs de publication. Pas du tout dramatique le garçon.

À ce moment de l’article, vous vous dites « oh non, c’est trop affreux », mais rassurez-vous, tout s’est arrangé depuis ! J’ai eu la splendide idée de demander de l’aide à quelqu’un (solution de fou, je recommande) et cette personne m’a permis de voir le sujet sous un tout nouvel angle. Et là, coup de théâtre digne d’un Bussi (hop ref littéraire si tu l’as pas tant pis pour toi), mes thèmes étaient en fait là depuis le début, juste sous mon nez. Je les ai même déjà évoqués des dizaines de fois en parlant de mon projet à des gens. Mais d’une manière ou d’une autre, je n’avais pas l’impression que ça pouvait être des « vrais » thèmes. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs, c’est un peu con, sûrement parce que j’avais une idée un peu pompeuse de ce que devait être un thème (genre l’amour, la mort, la luxure…).

Grâce à ce déclic, j’ai enfin pu écrire le petit laïus sur les thèmes de mon manuscrit : « Mon texte comporte quatre thèmes majeurs. Les deux premiers sont traités via l’univers du roman. D’une part au travers du concept de la Redevance, qui interroge les lecteurs et les lectrices sur la valeur monétaire de la vie, et d’autre part grâce aux parallèles existants entre notre société et celle décrite dans le récit, qui posent la question des inégalités sociales. Les deux autres thèmes, traités par le prisme du personnage principal, sont ceux du mensonge et de la quête de rédemption. »

Alors bien sûr, c’est une version de travail, qui a vocation à être modifiée dans les mois qui vont venir, mais au moins elle a le mérite d’exister sous une forme concrète désormais. Ça m’enlève une vraie épine du pied et dans un projet comme celui-là qui prend beaucoup de temps et qui paraît parfois très fastidieux, c’est important de célébrer les petites victoires !